
Histoire
Le domaine Claire Mayol a été fondé en 2000 sur cru des appellations Collioure et Banyuls. Le cru se déploie sur les terrasses étroites et escarpées des Pyrénées surplombant la Méditerranée.
Le vignoble âgé de plus de deux mille ans est enraciné dans un sol en schiste caillouteux et bénéficie des conditions climatiques exceptionnelles. Et les rares pluies d’orage qui arrosent cette terre d’exception, toujours travaillée manuellement, sont rapidement évacuées par un système unique et efficace.
Au domaine, les vinifications sont guidées par le choix des vignes. A partir d’une vingtaine de parcelles d’expositions et d’altitudes différentes (0 à 400 m), en considérant l’âge de la vigne, les cépages originaux et des rendements limités et maîtrisés, Guillaume, l’œnologue du domaine, va concevoir des vins en harmonie avec l’identité du terroir.
Au plein cœur de Port-Vendres, à proximité des quais, nichée sous la colline, une très ancienne cave datant du XVIIIe siècle abrite le caveau de vinification et de dégustation du domaine Claire Mayol. Entre deux terrasses animées, pénétrez sous la roche et découvrez un endroit majestueux et magique offrant fraîcheur et calme.
Notre philosophie
Le domaine Claire Mayol est repris par Guillaume Montchal, petit-fils de vigneron de la Côte Vermeille. Par conséquent, Guillaume Montchal souhaite préserver le savoir-faire des générations, préserver son héritage par des soins appropriés et écologiques à ses vignes, limiter volontairement les rendements afin que les raisins récoltés soient le plus riches possibles en arômes.
Mais aussi profiter des techniques et des connaissances agronomiques et œnologiques actuelles acquises par Guillaume et lui laisser toute liberté et enthousiasme, curiosité pour apporter fraîcheur et exclusivité à la vinification de nos vins.


De Collioure à Banyuls
Les vins du domaine Claire Mayol sont « merveilleux de finesse ». Nos vins doux jouent sur le fruit pur ou sur l’oxydation assumée, en blanc ou en rouge. Nos fidèles clients sont comblés par leur équilibre toujours frais.
Nos vignes se nichent sur les pentes abruptes des communes de Port-Vendres et Collioure. C’est ici que la chaîne des Pyrénées borde la Méditerranée pour s’y jeter. Sur ces terrasses de schistes qui donnent l’appellation Collioure et Banyuls, terroir rude et à forte identité, l’homme est le seul outil de la vigne et ici tout le travail, les soins à la vigne s’effectuent à la main.
C’est au Sud… Là où la Méditerranée dévoile son âme catalane. Sur la côte Vermeille, le vignoble de Banyuls et Collioure est l’un des plus petits de France. Territoire magique, vallonné, âpre et farouche, plein de secrets et de lieux enchanteurs, le raisin fixe ici le parfum des fleurs sauvages et se grise du chant des cigales…
Le travail rude de la vigne se décline au quotidien. Ici, pas de mécanisation possible, toutes les opérations se font à la main sur ces terrasses schisteuses, arides et escarpées. Seules les méthodes ancestrales et artisanales permettent de cultiver la vigne. Le fruit de ce dur labeur est un vin d’excellence où le climat méditerranéen favorise le développement des arômes et un goût authentique.
Terroir
Soumis à un climat venté et ensoleillé idéal à la culture de la vigne, notre terroir s’étend des criques de la Côte Vermeille jusqu’aux crêtes des Albères à plus de 400 m d’altitude.
Ce terroir de schiste est le berceau des deux prestigieuses et magnifiques Appellations d’Origine Contrôlée : Collioure et Banyuls, vin doux naturel. AOP Banyuls est l’une des plus anciennes de France. Elle a été reconnue en 1936.
Nos vins sont élaborés en majorité à partir du cépage emblématique de la Côte Vermeille, le grenache.
AOP « Collioure », il s’agit de vins secs que l’on peut produire sur les 4 communes en rouge, rosé ou blanc. Les rouges et les rosés doivent provenir de l’assemblage d’au moins deux cépages. Les cépages principaux sont le Carignan, le Grenache noir (Grenache gris pour le rosé), le Mourvèdre et la Syrah. Les cépages accessoires sont le Cinsaut et la Counoise. Les blancs doivent également provenir de l’assemblage d’au moins deux cépages. Les principaux sont les Grenache blanc et gris, le Macabeu, la Marsanne, la Roussanne, le Tourbat, le Vermentino. Les cépages accessoires sont le Carignan blanc, le Muscat petits grains et le Muscat d’Alexandrie.

Un paysage viticole unique au monde
Vignoble d’exception dont trois choses sont essentielles ici : la géologie – du schiste, qui donne des sols pierreux, très minces, de quelques décimètres de profondeur -, la topographie – des pentes raides -, le climat – sécheresse, donc pluies rares, mais violentes. Des éléments propices à la culture de la vigne, mais à quelques conditions. La première, un aménagement approprié : d’où une culture en terrasses et un ingénieux système d’écoulement des eaux. La seconde, primordiale, des vigneronnes et vignerons, des viticultrices et viticulteurs dotés d’une obstination et d’une passion pour leur terroir sans faille. Tout cela se retrouve dans leurs bouteilles.
Des rigoles qui zèbrent le paysage
Vous l’avez compris, ce paysage n’est pas naturel, mais fortement transformé par l’homme. Si l’homme abandonne un versant, en quelques années la nature reprend ses droits. Les friches s’installent, les murets et les rigoles se dégradent et finissent par s’effacer. Préserver les conditions pour la culture de la vigne exige des efforts de titan. Construire ce paysage a exigé non seulement un travail colossal mais aussi un savoir faire que tout le monde ne maîtrise pas aujourd’hui.
Il faut voir et arpenter les terrasses et les murettes (en pierres sèches) qui les soutiennent pour bien s’imprégner de ce qu’est ce vignoble. La longueur de ces murettes atteint 6’000 km.
Et encore, on ne voit pas tour. Ces murettes ne sont pas toutes posées simplement sur le sol. Certaines possèdent des fondations, réalisées avec de grosses pierres, les cossols. Parfois il n’y a pas de fondation : la murette repose directement sur la roche, le schiste, font elle épouse le modelé.
Le système de terrasses sert à augmenter la surface plane cultivable et à lutter contre le ravinement des sols. Il pleut rarement, mais violemment. Les rigoles pavées traversant obliquement les parcelles (agulla) permettant de canaliser le terme peus de gall (littéralement « pieds de poule ») désigne la configuration formée par deux rigoles obliques se jetant dans une rigole principale.
La largeur des terrasses était traditionnellement d’environ cinq rangés de ceps. Mais vous pourrez en voir qui ont été construites pour quelques pieds seulement, voire un seul ! Ca relève de l’amour de l’art… Résultat, cette architecture du paysage est unique au monde, qu’on se le dise. La topograhie et la configuration de ces terrasses ne permettent évidemment aucune mécanisation. Tout se fait à la main.
Les cahiers des charges des appellations AOP Collioure et Banyuls exigent que les aménagements traditionnels existants soient maintenus pour garantir leur pérennité. Tout l’enjeu est alors de produire des vins que l’on peut vendre à un prix qui couvre l’entretien de ces terrasses et le travail manuel qu’elles imposent.
Extrait de : Le vin autrement dans les villes, dans les vignes, Roussilon 2018, Bruno Ledoux